Voilà deux choses sur TROTIGNON découverte par le journaliste
www.bakchich.info a écrit:Un contrat controversé à Châteauroux
En plus de ces ennuis judiciaires datant de sa période suisse, le sieur Trotignon a eu, c’est moins connu, de petits soucis avec le club où il officie toujours.
Après avoir quitté le Servette fin 2002, Trotignon avait été recasé par la grande famille Canal +, alors actionnaire majoritaire du club suisse.
Son ami Michel Denisot lui avait déniché un joli poste : président délégué du club de Châteauroux, via un montage fort étrange : un contrat signé le 15 décembre 2002, liait le club de Châteauroux à une société de droit suisse Seje Management, jusqu’au 30 juin 2007.
Avec, à la clé, un « forfait mensuel de 22 900 euros ».
Un contrat fort original qui faisait d’une personne morale un président de club sportif.
L’un des avocats du club, Patricia Moyersoen, dans un courrier daté du 18 novembre 2003, s’était ému du « risque pénal encouru, notamment du chef des délits de dissimulation d’emploi salarié, ou encore de marchandage ou de prêt de main d’œuvre à but lucratif… »
Quelques jours plus tôt un autre avocat parisien, Jacques Messeca, mettait en garde l’expert-comptable du club à propos de Seje Management.
Après deux ans d’atermoiement, exit Seje Management de Châteauroux. Mais demeure Trotignon. Le 1er novembre 2005 Michel Denisot lui signait un contrat de manager sportif et directeur de la communication en bonne et due forme, avec une petite réduction salariale, 15 000 brut seulement. Avec, quand même, « tout pouvoir pour engager le club ».
Joli sens du timing. La régularisation tombait pile avant que le club ne se fasse tirer les oreilles.
Dans un rapport d’observation provisoire de janvier 2006, les magistrats de la chambre régionale des comptes du Centre pointent un certain nombre d’irrégularités dans la collaboration entre Trotignon et la SAOS « La Berrichonne », dont des « stipulations contractuelles d’une nature très particulière ».
Avant de se faire plus précis : « la chambre considère que les conditions dans lesquelles M. Trotignon a exercé la direction effective de la société sont entachées d’irrégularités graves, voire de nullité ». Et termine sur le couplet du possible exercice illégal d’agent de joueur.
Bien lunés, les magistrats notent toutefois que ces légers dysfonctionnements avaient été « récemment régularisés ». Et ces petites observations un brin gênantes se retrouvent noyés en annexe, dans le rapport définitif du 30 janvier 2006.