par Romain » Sam Mai 28, 2011 6:29 pm
Le stade est plein, mais ça s'arrête là. Les gens viennent au stade pour être spectateur, c'est pareil pratiquement partout en france. Le problème est surtout que l'on ne vibre pas devant cette équipe dans laquelle on ne se reconnait plus. Hier soir, alors qu'on fêtait une montée en ligue 1, j'ai été 100 fois moins enthousiaste que lors des montées ou des maintiens précédents.
Le club m'est aujourd'hui totalement étrangé, je n'ai plus l'impression d'aller encourager la même équipe qu'il y a quelques saisons, mais plus d'aller voir l'OL ou St Etienne. Les gens n'y sont pour rien, mais tous ces drapeaux roses agités sont autant de balais qui chassent les derniers vestiges de l'âme et de l'identité qu'on avait participé a créer pendant ces années. En remuant leurs petits bras, ils ne savent pas qu'ils écrasent ce que le club avait de plus beau, et qui devrait maintenant que nous atteignons la ligue 1 constituer une base pour les nouveaux supporters. Mais à l'arrivé, les anciens ne s'y retrouvent plus, et les nouveaux ne pourront pas passer du stade de spectateurs, voir supporters, à passionnés, tout simplement parce que le club n'est plus passionnant.
Dans le public qui va voir du foot, il y a ceux qui viennent voir un spectacle, puis ceux qui se sentent concernés par ce qu'il se passe sur le terrain. Pour la seconde catégorie, celle qui nous manque à l'heure actuelle, il faut que le club ait une certaine attractivité d'un point de vue identitaire, un point commmun entre tous ceux qui se retrouvent dans certaines valeurs. Quelles sont ces valeurs dans lesquelles nous pourrions nous retrouver aujourd'hui ? Danonino ? L'eau d'Evian ? Un nom qui ne veut rien dire ? Un maillot rose ? A part les employés de la cachat, tout ça ne regroupera jamais personne, et comme l'a dit Tanakeim, le jour où le spectacle disparait, que les gens seront "blasés" de la ligue 1 ou de la ligue 2, il ne restera personne. On entend souvent Riboud prendre exemple sur Barcelone, donc si je peux me permettre, avant de songer à réaliser l'irréalisable sur le terrain et dans les structures, commençons par les imiter dans ce qui ne coûte rien et qui est simplement définissable.