Aldo Angoula
Posté: Mer Déc 03, 2008 9:07 pm
Fiche du joueur
=> http://www.croixdesavoiefans.net/joueur.php?id=114
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Pichot a écrit::) T'inquiète pas, il va revenir, c'est un joueur précieux de l'effectif. C'est lui qui fait la passe décisive sur le but contre Chateauroux, entre autre, en entrant comme joker "offensif" en fin de match
Aldo, on l'aime bien, et il nous a souvent sauvé la mise !!!!!!!!!!!!!!!!
Pichot a écrit::pouce: Bon Anniversaire ALDO. Tu as encore été très précieux cette saison. Bon élément, joueur sympathique, tu as su t'imposer comme un pièce maitresse de l'effectif. On sait qu'on peut compter sur toi, et ça n'a pas de prix
Aujourd’hui tout ce qui m’arrive je le prends comme du bonus.
J’arrive le matin avec le sourire à l’entraînement.
Je n’ai jamais vraiment été quelqu’un de confiant à la base. La confiance je l’ai gagné au fil des ans et de la progression. J’ai gagné en assurance.
La veille des matches on travaille les coups de pied arrêtés, donc c’est vrai que j’essaie de me régler par rapport au tireur. Cette année le tireur a changé. L’année dernière c’était beaucoup Cédric Barbosa qui les tirait. Cette année il y a aussi Jérôme Leroy qui les tire. Donc là on commence à trouver une certaine affinité. Donc voilà, je pense que ça va venir. C’est vrai que je l’attends avec impatience ce premier but pour pouvoir enchaîner sur d’autres. Je sais que ça peut être un atout et ça peut des fois nous sortir de situations compliquées.
Je suis vraiment attaché au Cameroun comme à la France. Je suis partagé entre les deux. J’ai pas forcément de préférence. Maintenant je me dis que peut-être que j’aurai l’occasion de pouvoir porter une fois le maillot du Cameroun. Même en amical, même sur le banc. Je prendrai tout ce qu’il y a à prendre. Ce serait que du bonheur.
Pour moi être un bon défenseur central c’est d’être dans l’anticipation et de savoir lire le jeu. Après ça aide à gagner des duels. La 3ème chose qui est importante c’est d’avoir la relance, ce que j’essaie d’avoir. Ce qui est un peu mon point faible et que j’essaie d’améliorer à l’entraînement.
Le co-équipier modèle c’est Claudio Caçapa et Yann Lacheur. Le défenseur c’était pas forcément le physique, c’était beaucoup l’intelligence. Lacheur c’est pas forcément le gars qui va le plus vite. Je les ai rarement vu se faire passer à un contre un. J’essaie de prendre à chaque fois avec le mec avec qui je joue le positif.
dalla favera a écrit:Il a obligatoirement un contrat jusqu'en Juin minimun,mais c'est plus.Jamais le club ne le lachera en cours de saison pour faire un coup financier,ce serait se tirer une balle dans le pied.
Aldo Angoula : « Je vis des choses exceptionnelles, je veux que ça continue encore et encore... »
Aldo Angoula joue les murailles infranchissables en L1 cette saison.
« J'ai toujours été un défenseur dans l'âme, depuis tout petit », dit Aldo Angoula. Aujourd'hui, ce n'est plus sur le bitume du quartier de l'Eure, dans sa ville du Havre, que le défenseur central de l'eTG stoppe les attaquants adverses, mais sur les terrains de L1, où il rayonne chaque week-end depuis le début de saison. Dire qu'en 2007, le grand Aldo évoluait encore en CFA, à Bois-Guillaume... »
D'abord, qu'avez-vous ressenti après votre tête égalisatrice à Sochaux ?
« Juste après, de la joie. Ensuite, une petite libération, parce que ça faisait un moment que j'attendais ce but. J'ai marqué en National, en Ligue 2, et je me suis dit : « pourquoi pas en Ligue 1? » Depuis le début de saison, j'ai eu des situations : à Brest, à bout portant; contre Dijon, en fin de match; contre le PSG... Et là, ça rentre... « Barbose » me met un ballon comme il avait l'habitude de les mettre l'année dernière. Hormis ce bonheur individuel, c'était surtout collectif. »
Ce nul ressemble à un déclic, non ?
« Oui. Ce point-là, on l'a ressenti comme une victoire. Dans les têtes, après le match qu'on avait fait, c'était une libération pour tout le monde. Revenir à la dernière minute, ça a fait rejaillir des choses de la saison dernière. C'était une coutume de faire la différence. On était une équipe de « money-time », avec beaucoup de caractère, qui est souvent revenu en fin de match, pour une victoire ou un nul. »
Vous enchaînez les prestations convaincantes. Êtes-vous surpris de vous être adapté aussi vite à la L1 ?
« Franchement, j'arrivais un peu dans l'inconnu. Je n'aurais pas pensé que j'allais m'adapter comme ça. Mais dans mon esprit, après la saison passée, c'était clair que je voulais prendre du repos pendant les vacances pour me prouver à moi-même et aux gens qui me font confiance que je pouvais le faire. Je me suis ressourcé en famille, au Havre. Et puis depuis trois ans, j'ai un rituel avec un pote du Havre, qui fait des treks. Je fais une pré-préparation physique. C'est prévu dans le programme du club, mais là, on se tire la bourre tous les deux. Après deux semaines de coupure, je suis tout le temps à la rue, mais psychologiquement, ça me prépare déjà à ne rien lâcher et à affronter des situations difficiles. »
Quand avez-vous pris conscience que vous aviez les moyens de devenir pro ?
« J'ai toujours eu des coaches qui m'ont fait confiance. Aujourd'hui, j'ai l'impression de faire ce que je faisais en DH ou en CFA. C'est sûr et certain que je me suis amélioré, mais même en amateur, j'ai toujours essayé de faire du mieux possible, d'être au top. Si je devais citer un coach, le premier qui m'a confiance, ce serait Karim Zinoune, qui m'a lancé le premier en seniors, aux Tréfileries, le club de chez moi. J'étais 18 ans derinère année. Mais j'ai gardé contact avec pratiquement tous les coaches que j'ai eu. Ils sont fiers, ils ont toujours cru en moi. D'ailleurs, j'ai eu la chance que des personnes aient eu confiance en moi. Moi, j'ai toujours fait ce que je devais faire. »
Il y a 4 ans, en CFA, vous affrontiez Pontivy, Sainte-Geneviève-des-Bois ou Plabennec, avec Bois-Guillaume.. Ça vous manque, le CFA ?
« Non ! Mais je n'ai que des bons souvenirs de ces deux années. On avait une équipe de potes, beaucoup découvraient le niveau. Jouer avec mon frère Gaël ? Plus tu as de liens forts sur le terrain, plus chacun va se battre pour l'autre. Ici, je retrouve un peu ça. Il y a une complicité qui s'est instaurée depuis le temps qu'on est là. Moi, tu ne m'entendras jamais gueuler sur un partenaire. Le plus important, c'est l'équipe. A 11, tu peux déplacer des montagnes. Je n'ai pas honte de le dire. Je suis prêt à tout pour les mecs de l'équipe. »
Qu'auriez-vous répondu si à l'époque, on vous avait dit : « dans 4 ans, tu joueras en L1 » ?
« J'aurais dit impossible! Non, pas impossible, mais... Des gens me disaient : « toi, tu pourrais jouer en L2 ». Je me disais qu'ils n'étaient pas objectifs. Finalement, je m'aperçois qu'avec le facteur chance, et quand on essaye de faire les choses bien, on peut s'améliorer. »
Devenir pro, vous en rêviez ?
« Je regardais les pros quand j'allais avec mon père, à Deschaseaux (le stade du Havre AC). Je me souviens de tous les joueurs du Havre ! André Kana-Biyik, le père de Jean-Armel (pro à Rennes), est un ami de mon père. Il venait chez moi. Comme tous les enfants devant un pro, je le regardais avec des grands yeux. »
Voir le HAC accéder en L1, ça vous plaîrait ?
« J'espère qu'ils vont monter. L'an prochain, avec le nouveau stade, ils auront tous les outils pour évoluer en L1. »
Que représente cette ville pour vous ?
« Ma jeunesse. Ma famille proche est là-bas. A part dans les petits clubs, pour moi, niveau foot, ça ne s'est pas passé là-bas. Je ne regrette rien du tout, mais à l'époque, j'aurais dû essayer d'intégrer le centre de formation du HAC. Aujourd'hui, ça aurait pu me servir dans ma manière de voir les choses sur le terrain, ou pour avoir des notions tactiques. Mais bon, j'ai toujours eu l'âme d'un défenseur. Gamin, quand je jouais dans le quartier de l'Eure, à côté de chez moi, je me positionnais toujours pour être défenseur, quand beaucoup voulaient attaquer. Je ne sais pas pourquoi. Ca fait partie de comment je suis, même dans la vie. Je suis un peu protecteur. »
Parlez-vous du vivier havrais. Beaucoup de joueurs havrais sont devenus pros...
« Il y en a tellement! Les premiers à sortir, ça a été Vikash Dhorasoo et Djibril Diawara, le grand frère de Souleymane. Il a joué la Ligue des Champions avec Monaco, c'est pas une arnaque ! Le fait qu'il y ait eu ces mecs-là, ça a créé un effet boule de neige. Après, il y a eu « Souley », « Mamad » Niang, Charles N'Zogbia, Julien Faubert, Lassana Diarra - qui est de Paris mais qui est longtemps passé par Le Havre, Steve Mandanda, Demba Ba... Ce que je sais, c'est que même si Le Havre, ce n'est pas le plus belle ville de France, l'été, il n'y a pas un moment où on n'est pas tous amenés à se croiser. Tous le monde y revient. Il y a un truc spécial avec cette ville. »
Quel joueur vous a le plus impressionné cette saison ?
(Il réfléchit, énumère les équipes affrontées).
« J'aurais envie de dire Mouloungui (Nice). Il est rapide, et imprévisible comme attaquant. J'ai bien aimé aussi Aubameyang (Saint-Etienne), pour les mêmes raisons. Ménez (PSG), aussi, même s'il n'a pas fait un grand match contre nous. Tu sens que les mecs ont de la facilité à éliminer leur adversaire. »
Vous êtes papa pour la deuxième fois depuis un mois et demi. Comment parvient-on à conserver le rythme du haut niveau en parallèle ?
« C'est une question d'organisation. Il faut s'adapter rapidement à sa nouvelle vie. J'ai eu l'exemple l'année dernière. Après l'arrivée du premier, j'avais eu un contre-coup. Ca a duré longtemps, environ six journées, en début de saison. Cette année, je fais tout pour que ça n'arrive pas. J'ai fait en sorte de mieux m'organiser. »
L'eTG a affiché de nombreux visages cette saison. Entre celui vu à Lille (1-1) et celui vu à Marseille (2-0), il y a un fossé. Quel devra être celui qui vous fera toucher du doigt le maintien ?
« Le meilleur ! Le plus dur, pour nous, c'est de garder celui de nos dernières prestations. Toutes les équipes ont des petits creux dans un match. L'objectif, c'est d'être constant. Pour moi, la régularité, c'est le plus dur à obtenir. Contre Lille, malgré le but qu'on a pris (Pedretti, 63e minute), on a su rester concentrés sur notre objectif. Au niveau comptable, ça n'a pas valeur de victoire, mais dans les têtes, on reste sur du positif. Maintenant, ce qui est important, c'est de faire le maximum pour prendre les trois points contre Lorient (le 19 novembre à Annecy). »
Vous êtes l'un des joueurs les plus sanctionnés de L1 cette saison (5 cartons jaunes, 1 carton rouge). Comment l'expliquez-vous ?
« C'est un concours de circonstances. C'est une série, en ce moment. C'est aussi dû à mon jeu, rugueux, basé sur les duels. Ca a été aussi dû des fois à un peu de malice de l'adversaire, peut-être un petit peu de naïveté de ma part, et peut-être à des décisions arbitrales limites. C'est un mélange de tout ça, je pense. »
Vous êtes originaire du Cameroun. Quels liens entretenez-vous avez votre pays d'origine ?
« Le lien paternel, déjà, puisque mon père est Camerounais. Ma famille est là-bas, à Yaoundé. Je suis parti là-bas il y a deux ans, ça faisait longtemps que je n'y étais pas retourné. Ca m'a fait du bien de voir la famille. Aussi de m'apercevoir qu'il y a des choses beaucoup plus difficiles que nos petits problèmes d'ici, même si je le savais déjà. Mais de le voir de ses propres yeux, c'est autre chose encore. »
Vous avez 30 ans. Vous êtes sous contrat avec l'eTG jusqu'à la fin de saison 2012-2013. D'une manière générale, la suite, vous la voyez comment ?
« Je pense que j'ai encore de longues années à jouer. Comme je suis arrivé à 26 ans dans le monde pro, j'ai plus de fraîcheur qu'un mec qui est arrivé à 15 ans, dans un centre de formation. Puis je pense que c'est aussi une question de mental. Quand je vois Jérôme (Leroy), à 37 ans, ou « Barbose », à 35 ans, courir aussi vite sur un terrain, je me dis que tout ça, c'est dans la tête. On verra bien ce qui se passera après pour moi.
Je vis des choses exceptionnelles, je veux que ça continue encore et encore... »
Aujourd'hui, à propos de l'interview d'Aldo, le site officiel a écrit:La semaine dernière, Cédric Mongongu disait que vous vous entendiez très bien et que vous lui donniez des conseils. Alors que c’est lui qui a le plus d’expérience en Ligue 1. C’est étonnant !
C’est vrai que j’ai moins d’expérience de la Ligue 1 que lui ou que Cédric Cambon. Mais il y a également le côté humain qui joue. Là j’ai un peu moins joué et donc je crois savoir à quoi il faisait référence. C’est le fait que, en tant que remplaçant, je restais proche d’eux et je n’hésitais pas à les encourager. Je ne restais pas dans mon coin à me lamenter. Cela ne fait pas avancer les choses. Si on veut le maintien, il faut s’entraider. On le sait bien. Je vois au quotidien des joueurs comme Hervé Bugnet ou Sacha Cilincek qui joue un peu moins mais qui sont toujours là en soutien. Du coup, je ne peux pas me plaindre parce que je n’ai pas joué trois ou quatre matches. C’est une concurrence qui est saine. On s’entend bien. Samedi dernier, Cédric était sur le banc mais il était derrière nous pour nous encourager.
En cas de maintien rapidement acquis, vous allez pouvoir jouer vraiment libérés…
Depuis quatre ans que je suis là, on ne s’est jamais laissé aller lors des derniers matches. On a plusieurs fois terminé en boulet de canon. L’année dernière, on s’est arraché jusqu’au bout et cette année on ne lâchera rien non plus !